Detection de Faux artistiques : les pigments et colorants, partenaires de l'expertise
Au début du 19e siècle, la chimie vie sa grande révolution
L'industrie en pleine expansion s'invite dans le quotidien. Et les couleurs prêt à être utilisée font le bonheur des peintres. A la fin du siècle, après des années de recherche, de nouvelles synthèses et d'experimentation, nous voyons apparaître de nouveaux pigments de synthèse dont la liste va s'allonger rapidement jusqu'au milieu du 20e siècle. Certains pigments sont toujours utilisés de nos jours et d'autres se sont inclinés face à des pigments concurrents de teinte plus soutenue, plus durable ou moins toxique.
Cette histoire merveilleuse se lit par les chimistes à travers les brevets du monde entier et principalement en Allemagne, aux Etats-Unis et en France.
Cette histoire nous est bien utile quand il s'agit d'étudier des oeuvres litigieuses.
Nous prendrons aujourd'hui l'exemple des pigments de Jaune de Hansa. Derrière ce terme poétique se cache une famille chimique particulière portant une fonction chimique qui fait varier la tonalité, la resistance aux UV, à l'oxydation du colorant....et cette famille connait plusieurs génerations qui tel un acte de naissance possèdent un brevet daté et géolocalisé pour chaque géneration.
Nous prendrons en exemple, l'étude d'une oeuvre gouache sur papier attribuée à un artiste français du début du 20e siècle. L'oeuvre est d'abord observé sous fort grossissement et différents éclairages afin de localiser des traces éventuelles de retouches ou de restauration.
Un micro-prélèvement du fond jaune où est apposée la signature avec la date "1950" est prélevé et caractérisé : il s'agit d'un jaune de Hansa développé en.....1957 !
Dessin authentique d'orgine repeint ? Confection complètement anachronique ?
Dans les 2 cas la signature ne peut être d'origine.
En conclusion : ne jamais sous-estimer nos partenaires moléculaires qui grâce à leur pedigree nous aide à résoudre les expertises judiciaires et litiges les plus complexes !